Guide de la cueillette estivale

Partez à la décou­verte des plantes sauvages cet été et apprenez à les cuisin­er !

par | 22 juillet 2024

Ahhh ! l’été ! Faire une pause, savour­er de déli­cieux moments en famille, sor­tir pour de longues prom­e­nades dans la nature. Et si vous prof­i­tiez de vos escapades pour ouvrir grand les yeux et vous ini­ti­er (ou vous per­fec­tion­ner) à la cueil­lette ? Les plantes sauvages sont partout : à la cam­pagne, en mon­tagne, en bord de mer… Elles ne deman­dent qu’une chose : vous prou­ver qu’elles sont pleines de bonnes inten­tions !

Suiv­ez le guide pour ren­tr­er de votre prochaine balade avec une brassée de fleurs mul­ti­col­ores ou une par­tie du repas tout frais sous le bras, sans avoir dépen­sé un radis.


Voici quelques-unes des espèces courantes à cueil­lir en été, dans les prés, en forêt ou en bord de mer. Nous avons volon­taire­ment sélec­tion­né des plantes sans “faux ami” tox­ique, de manière à vous garan­tir une cueil­lette en toute sérénité.

La cueillette en bord de mer

Vous partez près de l’Océan ? Voici quelques plantes faciles à recon­naître.

Criste-marine (Crith­mum mar­iti­mum)

Quelles par­ties cueil­lir ?

Feuilles

Pourquoi on l’aime ?

Pour son petit goût de carotte sucré-salé, sa teneur en vit­a­mine C et en minéraux et ses qual­ités diges­tives et tonifi­antes.

Com­ment on la con­somme ?

Dégustez les feuilles en tartare sur des toasts (en les asso­ciant à des câpres, des cor­ni­chons, des oignons et de l’ail), ou sautées avec une noix de beurre en accom­pa­g­ne­ment de saumon.

Maceron (Smyrni­um olusatrum)

Quelles par­ties cueil­lir ?

Jeunes tiges, feuilles, fleurs, fruits

Pourquoi on l’aime ?

Charle­magne avait déjà com­pris son intérêt. Il en avait encour­agé la cul­ture pour garan­tir une autonomie ali­men­taire. On la trou­ve toute l’année et tout se mange.

Com­ment on la con­somme ?

Par­fumez vos lac­to-fer­men­ta­tions de jeunes tiges coupées en tronçons, faites mijot­er les feuilles pour en dimin­uer l’amertume et agré­mentez vos purées de bou­tons de fleurs crus.

Sal­icorne (Sal­icor­nia europaea)

Quelles par­ties cueil­lir ?

Tiges

Pourquoi on l’aime ?

Régulière­ment baignée dans l’eau de mer, la sal­icorne apporte à l’organisme iode et sels minéraux. Elle est, par ailleurs, très peu calorique et a un effet coupe-faim : idéal pour un régime.

Com­ment on la con­somme ?

Si les tiges sont jeunes, elles peu­vent se con­som­mer crues, nature ou en vinai­grette. Elles se pré­par­ent égale­ment comme des cor­ni­chons. Plus tard dans la sai­son, faites-les blanchir puis revenir à la poêle avec un peu de beurre, d’ail et de per­sil.

La cueillette dans les près

Vous êtes plutôt vacances à la cam­pagne ? Il y a aus­si de nom­breuses plantes sauvages à cueil­lir et à déguster !

Stel­laire (Stel­lar­ia media)

Quelles par­ties cueil­lir ?

Toute la plante (de préférence jeune)

Pourquoi on l’aime ?

Pour son goût de noisette et son absence d’amertume, mais aus­si parce qu’elle apporte vit­a­mine C, cal­ci­um et mag­né­si­um. C’est un bio-indi­ca­teur : là où elle pousse, le sol est équili­bré et fer­tile.

Com­ment on la con­somme ?

C’est l’une des meilleures salades sauvages : il vaut donc mieux l’utiliser crue. Au Japon, elle entre dans la com­po­si­tion du tra­di­tion­nel nanakusa-gayu, un déli­cieux risot­to aux 7 herbes.

Plan­tain (Plan­ta­go lance­o­la­ta)

Quelles par­ties cueil­lir ?

Jeunes feuilles

Pourquoi on l’aime ?

Parce qu’on le trou­ve partout, qu’il a un sub­til goût de champignon et qu’il est indiqué en cas d’asthme, de toux ou de rhume des foins. Il calme aus­si les piqûres d’ortie, d’insectes ou de petites plaies.

Com­ment on la con­somme ?

Ver­sion crue : en pesto, dans un smooth­ie ou en agré­ment de vos salades (ajoutez quelques feuilles ciselées).

Ver­sion cuite : comme des épinards, par exem­ple mixé en soupe avec d’autres légumes.

Ortie (Urtica dioica : grande ortie, Urtica ure­ns : petite ortie)

Quelles par­ties cueil­lir ?

Pouss­es et jeunes feuilles

Pourquoi on l’aime ?

Parce que c’est la cham­pi­onne toutes caté­gories nutri­tive­ment par­lant. Un véri­ta­ble con­cen­tré de vit­a­mines, pro­téines et sels minéraux.

Com­ment on la con­somme ?

Ver­sion crue : en pesto ou dans un smooth­ie. Ver­sion cuite : en soupe, en quiche, en cake ou en cal­zone à la men­the.



La cueillette en forêt

Ouvrez l’œil lors de vos balades en forêt, il y a plusieurs plantes sauvages à cueil­lir !


Tilleul à petites feuilles (Tilia cor­da­ta)

Quelles par­ties cueil­lir ?

Feuilles, fleurs

Pourquoi on l’aime ?

Parce qu’un seul tilleul nous régale pen­dant… mille ans ! Ses feuilles sont rich­es en mucilages* et en pro­téines ; ses fleurs, quant à elles, sont béné­fiques pour lut­ter con­tre le stress.

Com­ment on la con­somme ?

En infu­sion, pour les fleurs. Les feuilles se man­gent en salade ou en soupe. Elle peu­vent égale­ment être séchées, pul­vérisées et servir à pré­par­er de mer­veilleux sablés. 

Égopode (Aegopodi­um poda­graria)

Quelles par­ties cueil­lir ?

Feuilles

Pourquoi on l’aime ?

Parce que Wikipé­dia le qual­i­fie de “plante très envahissante dont il faut se méfi­er”, alors qu’il est en réal­ité un excel­lent légume sauvage. En plus d’être diuré­tique et d’éliminer l’acide urique, ce qui lui vaut son surnom “d’herbe aux gout­teux”.

Com­ment on la con­somme ?

En salade ou en pesto lorsque les feuilles sont jeunes, en ver­sion cuite lorsqu’elles le sont moins (et qu’elles ont per­du leur bril­lance). On en fait alors de très bons gratins, quich­es et souf­flés.

Lierre ter­restre (Gle­choma hed­er­acea)

Quelles par­ties cueil­lir ?

Feuilles et fleurs

Pourquoi on l’aime ?

Parce que c’est l’une des meilleures plantes aro­ma­tiques sauvages (de la famille de la men­the). Le lierre ter­restre est aus­si très utile pour soign­er les bronch­es et la peau.

Com­ment on la con­somme ?

En salade, pour aro­ma­tis­er vos desserts ou pré­par­er de déli­cieuses bois­sons. Vous pou­vez par exem­ple con­coc­ter des (vir­gin) moji­tos en rem­plaçant sim­ple­ment la men­the par du lierre ter­restre. 

À not­er : de très hautes dos­es peu­vent se révéler tox­iques.


Les règles de la cueillette sauvage

  • Cer­taines espèces sont tox­iques et peu­vent — par manque de con­nais­sances — être con­fon­dues avec des espèces comestibles. Pro­curez-vous un guide de la flo­re de votre région. En cas de doute, abstenez-vous !
  • Faites atten­tion à votre lieu de cueil­lette. Il va de soi qu’on ne cueille pas une plante si elle se trou­ve dans une zone pro­tégée (ou si son espèce est pro­tégée). 
  • Éloignez-vous aus­si des routes, des bor­dures de champs (qui sont sou­vent aspergés de pes­ti­cides) et des endroits fréquen­tés par les renards, chiens ou chats (risques de mal­adies comme l’échinococ­cose). En cas de doute, faites cuire longue­ment les plantes cueil­lies.
  • Cueillez unique­ment les quan­tités dont vous avez besoin (un dix­ième de la plante max­i­mum). Les plantes sauvages sont à utilis­er fraîch­es. Lais­sez le reste aux autres cueilleurs ou aux abeilles. Procédez avec déli­catesse, par une coupure pro­pre et sans arracher les racines.



➡️ Pour appro­fondir le sujet des plantes sauvages et retrou­ver de nom­breuses idées recettes :

Plantes sauvages et comestibles — Cueil­lir la nature par­mi les prés et les bois, François Cou­plan, édi­tions Larousse

➡️ Pour appren­dre à iden­ti­fi­er les dif­férentes espèces :  

Petite flo­re de France, col­lec­tif, édi­tions Belin

➡️ Chez Veìr Mag­a­zine : le Numéro 6 “Explor­er” est dédié aux plantes sauvages, à com­man­der avant de par­tir en vacances !


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