Faire du compost en appartement

Com­ment faire du com­post en apparte­ment ? Nous vous don­nons 4 soltutions pour les débu­tants comme : le lom­bri­com­pos­teur, le bokashi…

par | 30 janvier 2023

Com­ment faire du com­post en apparte­ment ? Voici un petit tour d’hori­zon des dif­férentes solu­tions.

Le compost d’appartement : le lombricomposteur

C’est un mini-com­pos­teur spé­ciale­ment étudié pour les espaces réduits, fait de plusieurs boîtes empilées les unes sur les autres. Placez-le dans votre cui­sine ou, si pos­si­ble, dans une pièce subis­sant peu de vari­a­tions de tem­péra­ture (un cagibi ou un garage par exem­ple). Les lom­brics n’aiment pas le bruit, les vibra­tions et la chaleur. La tem­péra­ture extérieure idéale est située entre 15°C et 25°C (min­i­mum 5°C et max­i­mum 30°C).

Il existe des lom­bri­com­pos­teurs de dif­férentes tailles. Pour une famille de 4 per­son­nes, comptez 3 bacs de 18 litres et 150 à 500 grammes de vers. Vous pou­vez l’acheter, en deman­der un à votre col­lec­tiv­ité (si vous habitez en milieu urbain) ou le fab­ri­quer vous-même (un DIY vous attend dans l’article suiv­ant).

(+) idéal pour les apparte­ments, très facile à fab­ri­quercom­post en apparte­ment

(-) décon­seil­lé pour les per­son­nes allergiques à la vue des vers !

Où trou­ver des vers à com­post ?
- Auprès d’une per­son­ne qui pra­tique déjà le lom­bri­com­postage. Quand les vers se plaisent dans leur habi­tat, ils peu­vent pro­duire 120 cocons par an, soit entre 240 et 480 vers (ne vous inquiétez pas, ils se régu­lent dans leur milieu). Leur durée de vie est d’environ 2 ans et demi.
- Sur le site plus2vers.com, qui regroupe des dona­teurs partout en France. 

- Dans des fer­mes lom­bri­coles, comme Hap­py Vers en Gironde.
- Sur des sites comme fermedumoutta.fr ou ferme-lombricole.fr, qui en pro­posent à l’achat (comptez env­i­ron 30 € les 500 grammes de vers).

Les vers à lom­bri­com­post
Pour tous les lom­bri­com­pos­teurs (clas­siques ou sous forme de meubles), vous devrez inté­gr­er les vers vous-même lors de l’installation (à ne faire qu’une fois). Il vous fau­dra des vers tigrés ou des vers rouges (Eise­nia foeti­da et Eise­nia andrei). 

Le compost d’appartement : les pots, meubles ou potagers lombricomposteurs

Ces meubles “hybrides” per­me­t­tent de com­poster en toute dis­cré­tion. Ils se mêlent à votre déco­ra­tion ou à vos pots de fleurs ! La plu­part de ces sys­tèmes com­pos­tent en nour­ris­sant directe­ment vos plantes. Ils per­me­t­tent égale­ment de réduire l’arrosage, grâce à l’humidité et à l’aération des lom­brics. Vous pou­vez récupér­er le com­post mûr et/ou le lombrithé pour amender vos autres plan­ta­tions et jar­dinières. 

Quelques sug­ges­tions :

  • Le pot de fleurs des Trans­farm­ers est un com­pos­teur design en terre cuite, conçu et fab­riqué en France. Il peut être placé en intérieur ou en extérieur.
  • Le Pati­o­com­pos­teur de l’entreprise savo­yarde Neo­mind est un potager com­pos­teur, à installer en bal­con ou sur ter­rasse, pour com­poster et cul­tiv­er vos légumes.
  • La mar­que Mon Petit Potager pro­pose des potagers com­pos­teurs, for­mat jardin ou for­mat bal­con (bien­tôt disponibles à la vente).
  • Si votre espace extérieur est réduit, il existe des sys­tèmes ver­ti­caux ingénieux, comme le Ver­ti­ka ou le Jardi­com­pos­teur. 
  • Le Natu­co est, lui, un véri­ta­ble meu­ble, par­faite­ment adap­té aux petites sur­faces. Il ne nour­rit pas directe­ment vos plantes, mais vous per­met de récupér­er com­post et lombrithé, tout en se fon­dant totale­ment dans votre déco­ra­tion.

(+) très esthé­tique

(-) capac­ité de stock­age lim­itée, prix assez élevé

Le pot de fleurs com­pos­teur des Trans­farm­ers

Le compost d’appartement : le bokashi

À priv­ilégi­er si vous ne souhaitez pas avoir de vers ! Le bokashi utilise un procédé dif­férent du com­postage clas­sique. Il passe par une étape de fer­men­ta­tion en envi­ron­nement anaéro­bie (sans oxygène). C’est un seau com­plète­ment her­mé­tique, de petite taille, qui trou­ve facile­ment sa place dans la cui­sine. Vous pou­vez y entre­pos­er tous vos restes de repas, y com­pris vian­des, pois­sons, agrumes et ali­ments cuits. Vous en trou­verez en mag­a­sins de jar­di­nage, de brico­lage ou sur bokashicompost.be. 

À chaque apport de déchets, vous saupoudrez d’activateurs de bokashi (à acheter). Ce sont les micro-organ­ismes effi­caces qui font le tra­vail de diges­tion. Si pos­si­ble, découpez vos déchets en petits morceaux pour accélér­er la rapid­ité de com­postage. Lorsque le seau est plein, gardez-le fer­mé pen­dant 15 jours. La matière fer­men­tée — ou dige­s­tat — doit ensuite être mélangée à de la terre pour se trans­former en ter­reau. Durant tout le proces­sus, le robi­net vous per­me­t­tra de récolter du “thé de bokashi”. Ce jus est un excel­lent fer­til­isant pour vos plantes. Atten­tion à bien suiv­re les con­signes pour utilis­er cor­recte­ment le dige­s­tat et le jus (ren­dez-vous dans notre arti­cle “L’utilisation du com­post”). 

Il est recom­mandé d’avoir 2 seaux bokashi car l’un servi­ra au dépôt pen­dant que l’autre fera fer­menter le com­post jusqu’à matu­rité. 

(+) temps de fer­men­ta­tion plus rapi­de (2–3 mois en tout) et pos­si­bil­ité d’inclure pra­tique­ment tous les restes ali­men­taires

(-) néces­sité d’acheter des acti­va­teurs de bokashi

Le compost d’appartement : les aires de compostage collectif

Si vous ne souhaitez ou ne pou­vez pas installer une solu­tion de com­postage chez vous, vous pou­vez dépos­er vos biodéchets en com­mun avec les habi­tants de votre rési­dence ou de votre quarti­er. Au quo­ti­di­en, vous dis­posez vos déchets à l’intérieur de votre “bioseau”. Puis, vous les déposez dans le com­pos­teur col­lec­tif une à deux fois par semaine. 

> Dans votre rési­dence : Si vous souhaitez installer des com­pos­teurs en bas de votre immeu­ble, rap­prochez-vous de votre com­mu­nauté d’agglomération afin d’en con­naître les modal­ités. Le plus sou­vent, il faut être une dizaine de foy­ers volon­taires pour débuter un com­postage col­lec­tif. Vous dis­poserez alors de 3 bacs à com­posts min­i­mum : un bac pour les apports, un bac pour le com­post en cours de mat­u­ra­tion et un pour le com­post mûr. Selon la taille, le lieu et le nom­bre de foy­ers investis, une organ­i­sa­tion pour­ra être mise en place avec des jours et des horaires d’apports. 

> Dans un jardin partagé : De nom­breux parcs ou jardins de quarti­er pro­posent main­tenant une zone avec des com­pos­teurs à dis­po­si­tion (par­fois réservée aux habi­tants du quarti­er). Vous pour­rez aus­si prélever du com­post mûr pour nour­rir vos plan­ta­tions.

(+) con­vivi­al­ité de ces lieux de partage, qui organ­isent sou­vent des “apéros com­post” 

(-) néces­sité de se déplac­er (ne pas stock­er les déchets plus d’une semaine chez soi au risque d’avoir odeurs et moucherons)

Pho­togra­phie : Emi­lie Mas­sal
Numéro 3 de Veìr Magazine sur le compost

Arti­cle rédigé par Alexan­dra Berrou. Retrou­vez le dossier spé­cial Com­post dans le Numéro 3 — Automne 2020 “Partager”.

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