Difficile d’imaginer que l’on peut avoir un potager autosuffisant lorsqu’on débute. Manger ce que l’on cultive procure un grand sentiment de satisfaction et de fierté. Que l’on soit petit ou grand, c’est déjà une très bonne raison d’avoir un petit potager ! Mais cela permet aussi d’avoir accès à des fruits et légumes sains, frais et riches en nutriments. Et pourquoi pas, devenir autonome (ou presque) grâce à son potager !
Quelques règles à respecter pour bénéficier au maximum de son potager
- Bannir les produits chimiques et respecter les règles d’utilisation des produits autorisés en agriculture biologique ou des produits dits naturels. Il faut notamment éviter de traiter un plant dont on va rapidement récolter les légumes.
- Être régulier dans l’arrosage et bien nourrir le sol avec des apports de compost ou du terreau de bonne qualité. Plus les plants sont en “souffrance”, plus ils puisent dans leurs réserves (dont on aimerait bien bénéficier).
- Cueillir au dernier moment, à la bonne maturité : c’est LE gros avantage d’un potager à la maison puisque cela joue un rôle primordial dans la concentration optimale en nutriments des fruits et légumes. Le moment de récolte dépend de la variété de vos légumes : renseignez-vous.
💡Bonus “kids friendly” : cultiver des légumes avec ses enfants, c’est souvent une très bonne manière de les inciter à les découvrir autrement s’ils les boudent dans l’assiette.
Que planter dans un potager autosuffisant ?
Pour un potager nourricier
Vous souhaitez privilégier les légumes les plus nourrissants ou les plus riches en nutriments ? Misez sur les légumes qui poussent sous terre : pommes de terre, oignons, radis d’hiver, betteraves, carottes, navets. Ajoutez plusieurs choux, quelques courges variées et complétez par des légumes-feuilles champions en vitamines comme le cresson, l’épinard ou la blette.
Pour avoir des herbes et légumes toujours frais
Vous recherchez surtout la fraîcheur des aliments et souhaitez éviter les soucis de conservation ? Il vous faut une armée de salades à récolter au fur et à mesure des besoins et des petits radis roses. Plantez toutes vos herbes aromatiques préférées pour ne plus jamais avoir à en acheter (celles du commerce fanent si vite !). Les tomates, rondes, cornues ou cerises, sont aussi tout indiquées afin de les déguster à pleine maturité. Enfin, n’oubliez pas les petits fruitiers : les fraises, les framboises et les groseilles pourront être récoltées chaque matin.
Pour des assiettes diversifiées
Plantez les légumes qui vous plaisent, mais en choisissant des variétés plus rares, originales ou dites “anciennes”. Vous pouvez en profiter pour découvrir les variétés locales qui viennent de votre région. Tentez des cultures plus originales comme les épices : curcuma, moutarde ou gingembre se cultivent très bien. Enfin, n’oubliez pas qu’il n’y a pas que les légumes qui égayent les assiettes végétales : plantes sauvages et fleurs comestibles sont des atouts bourrés de nutriments ! En cueillette, pensez à chercher de l’ortie, de l’oseille, du pissenlit ainsi que des mûres ou des châtaignes. Côté fleurs, en plus des indispensables alliées du potager comme la bourrache ou la capucine, il y a de nombreuses fleurs surprenantes à cultiver pour diversifier son assiette.
Pour un mini espace de culture
Ce n’est pas parce qu’on a un balcon, une terrasse ou un tout petit jardin que l’on n’aura rien à se mettre sous la dent ! Il existe désormais de nombreuses variétés de légumes “nains”, par exemple chez les courges, les poivrons, les navets ou les aubergines. Sinon, optez pour des légumes naturellement de petites tailles : salades, radis, tomates cerises et plantes aromatiques. Vous n’avez pas d’extérieur ? Faites germer vos graines, ce sont de petites bombes nutritionnelles.
Quelle surface pour un potager autosuffisant ?
Peu d’entre nous seront vraiment capables d’être autonomes avec leur potager, ne serait-ce que pour l’espace et le temps nécessaires. Mais vous pouvez vous nourrir en grande partie de vos récoltes, même avec un petit potager, en optimisant votre rendement. Voici quelques astuces :
- Resserrez légèrement l’espace entre chaque plant (2 à 5 cm maximum). Surveillez l’évolution de votre potager pour vous assurer qu’il se développe bien.
- Pratiquez la culture intercalaire : chaque espace vide au sol peut accueillir quelques graines de radis, un plant de salade, des aromates ou quelques fleurs comestibles.
- Guidez vos plantes pour gagner de la place. En hauteur pour les concombres ou les courges à l’aide de tuteurs, d’un grillage ou contre une haie. En dehors de la zone de culture pour les courges ou les courgettes.
- Semez deux légumes à croissance différée : plantez des graines de radis ou de mesclun avec des graines de carottes. Ces dernières grossissent quand les premiers auront été récoltés.
- Ajoutez des pots, même au jardin : cela permet de libérer de l’espace au potager et de déplacer facilement les pots si besoin. Aromates, fraises, fleurs, piments, tomates cerises, salades…
Retrouvez l’article complet sur l’alimentation végétale, les conseils nutritionnels, les recettes de cuisine et le calendrier du jardinier autonome dans Numéro 12 “Nourrir” de Veìr Magazine.
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