Comment cultiver des plantes vertes retombantes ?

Décou­vrez 6 plantes sus­pendues à avoir chez soi : chloro­phy­tum, sax­ifra­ga stolonifera, aeschy­nan­thus lobianus, sedum bur­ri­to, cerope­gia wood­ii…

par | 15 février 2023

Bohèmes, trop­i­cales ou roman­tiques, les plantes sus­pendues appor­tent un intérêt déco­ratif indé­ni­able à nos intérieurs, tout en générant un véri­ta­ble gain de place. Quelles espèces choisir, com­ment les accom­mod­er et quels soins leur apporter ? Vous allez tout savoir !

Quels types de plantes fonctionnent en suspension ?

Si toute plante, peu importe sa struc­ture, peut être cul­tivée en hau­teur, les sys­tèmes de sus­pen­sion met­tent par­ti­c­ulière­ment en valeur les espèces au port retombant. C’est-à-dire con­sti­tuées de tiges ou feuilles sou­ples qui retombent en cas­cade. 

Toutes les plantes au port retombant, néan­moins, ne parta­gent pas le même mode de crois­sance ni les mêmes préférences. On dis­tingue glob­ale­ment trois grands types : les plantes grim­pantes, les plantes ram­pantes ou cou­vre-sol et les plantes épi­phytes.

Les plantes grimpantes

Pothos, philo­den­dron scan­dens… sont très couram­ment util­isées en sus­pen­sion. Elles comptent même par­mi les espèces les plus com­munes dans cette con­fig­u­ra­tion. Elles gran­dis­sent vite et deman­dent peu de soins. 

Toute­fois, pouss­er vers le bas n’est pas dans leur nature. Leurs feuilles devi­en­nent de plus en plus petites et, par­fois, leur crois­sance peut cess­er net à par­tir d’une cer­taine longueur. Elles se dévelop­pent mieux en grim­pant sur quelque chose – un tuteur, par exem­ple, ou un treil­lis – comme elles le font dans leur envi­ron­nement d’origine. 

Les plantes rampantes ou couvre-sol

Mis­ère, chaîne de per­les… ont une crois­sance essen­tielle­ment hor­i­zon­tale dans la nature. Elles ten­dent à se répan­dre sur le sol et, sou­vent, se mar­cot­tent spon­tané­ment. Leurs tiges pro­duisent aisé­ment des racines à chaque “nœud”. Parce qu’elles n’ont nulle­ment besoin de pouss­er vers le haut pour se dévelop­per, la cul­ture en sus­pen­sion leur con­vient par­faite­ment et ne freine pas leur crois­sance. 

Les plantes épiphytes

Hoya, cac­tus trop­i­cal, aeschy­nan­thus… ont pour car­ac­téris­tique de pouss­er naturelle­ment dans les arbres, se ser­vant de leur struc­ture comme sup­port sans toute­fois les par­a­siter. Selon l’espèce con­cernée, elles peu­vent s’accrocher et grimper sur le tronc ou sim­ple­ment pen­dre des branch­es. La plu­part sont donc tout à fait adap­tées à la cul­ture en sus­pen­sion. Comme les plantes ram­pantes, leur sens de crois­sance leur est indif­férent. 

plantes suspendues

Les plantes suspendues requièrent-elles des soins spécifiques ?

Si les besoins des plantes ne dif­fèrent pas rad­i­cale­ment lorsqu’elles sont cul­tivées en sus­pen­sion. Il con­vient néan­moins de con­naître quelques astuces pour préserv­er leur beauté au fil du temps.

  • ☀️ Atten­tion au manque de lumi­nosité sur le dessus de vos pots. À moins de leur offrir un ensoleille­ment zénithal (par exem­ple, sous un puits de lumière), les plantes qui sont accrochées très haut, proches du pla­fond, ne béné­fi­cient pas d’une lumi­nosité suff­isante à leur base. Ce qui les amène à se dénud­er à cet endroit. Un posi­tion­nement juste en face d’une fenêtre, plus bas que le cadre afin que le dessus du pot reçoive glob­ale­ment la même quan­tité de lumière que les longueurs, est préférable.
  • Les plantes retombantes se dévelop­pant de façon prin­ci­pale­ment linéaire. Avec de longues tiges sou­ples qui ten­dent à s’étirer longue­ment plutôt qu’à se ram­i­fi­er. Il est impor­tant de les encour­ager à s’étoffer. Une taille plus ou moins sévère peut être effec­tuée sur la plu­part des espèces au moment de la reprise végé­ta­tive. Au début du print­emps : les nou­velles pouss­es seront plus vigoureuses et la plante créera naturelle­ment de nou­velles ram­i­fi­ca­tions. En sai­son, pensez égale­ment à bou­tur­er des morceaux.
  • ❤️ “Loin des yeux, loin du cœur” : lorsqu’elles sont moins faciles d’accès, les plantes en sus­pen­sion peu­vent souf­frir d’un manque d’attention ! Parce qu’il faut mon­ter sur un tabouret ou les décrocher pour en pren­dre soin, on les arrose moins sou­vent. Et on ne remar­que pas tout de suite les éventuelles attaques de par­a­sites. Évitez cet écueil en opti­misant si besoin votre organ­i­sa­tion. Plan­ning d’arrosage et de con­trôle, soucoupes inté­grées pour ne pas devoir déplac­er la plante, pratic­ité de l’emplacement…

Quels modes de présentation pour les plantes retombantes ?

  • Sur une étagère ou le dessus d’un meu­ble. Il est préférable d’utiliser un pot ou un cache-pot suff­isam­ment lourd pour faire con­tre­poids aux longues tiges de la plante qui peu­vent le déséquili­br­er.
  • En panier sus­pendu, de préférence étanche par souci de pratic­ité en intérieur. Si la plante y est instal­lée directe­ment, sans trous de drainage, atten­tion à bien dos­er l’arrosage !
  • Dans un pot clas­sique, inté­gré à une sus­pen­sion en corde, macramé, métal, etc… À moins de pou­voir créer un sys­tème d’accroche très solide, préférez les acces­soires les plus légers pos­si­ble. Tenez compte de la charge ajoutée du ter­reau lorsque celui-ci est bien arrosé.
  • En kokedama, c’est-à-dire dans une boule de mousse ficelée qui sert de sub­strat, sans pot. Une tech­nique à réserv­er aux plus expéri­men­tés en rai­son de la dif­fi­culté à main­tenir un niveau adéquat d’humidité !

Les ver­sions sus­pendues peu­vent être accrochées directe­ment sur un cro­chet à viss­er fixé au pla­fond, à un mur ou sous une étagère en bois, par exem­ple. Pour éviter les trous, on peut aus­si prof­iter d’une tringle ou d’un por­tant. Dans tous les cas, gare à ne pas excéder le poids max­i­mal recom­mandé !

SÉLECTION DE PLANTES RETOMBANTES

plantes suspendues

Ceropegia woodii – Chaîne de cœurs

D’une grande poésie, cette superbe plante ram­pante de la famille des suc­cu­lentes est appré­ciée pour ses tiges sou­ples et très fines au port retombant. Dotées de petites feuilles déli­cates en forme de cœur. Comme beau­coup de plantes grass­es, elle a besoin d’une lumi­nosité vive, mais demande très peu de soins. Des arrosages mod­érés, voire espacés en hiv­er, lui suff­isent.

 

Senecio rowleyanus – Chaîne de perles

Comme son nom com­mun l’indique, le feuil­lage de cette suc­cu­lente orig­i­nale est char­nu et sphérique. On croirait voir des petites per­les enfilées sur un fil. Réputée plus dif­fi­cile que la plu­part des plantes grass­es, elle est, il est vrai, assez attachée à cer­taines con­di­tions de cul­ture. Une lumi­nosité impor­tante est pri­mor­diale, les arrosages doivent être réguliers tout en lais­sant bien séch­er le sub­strat entre chaque apport.

plantes suspendues
plantes suspendues

Chlorophytum – Plante araignée

Déjà naturelle­ment doté d’un port gra­cieux avec ses longs rubans retombants, c’est au fil du temps que le chloro­phy­tum révèle toute sa splen­deur en sus­pen­sion : il pro­duit petit à petit de longs stolons sur lesquels il fleu­rit, avant d’y dévelop­per de petites plan­tules. Les jeunes plants, en gran­dis­sant à leur tour, peu­vent rester accrochés à la tige et for­mer des étages en cas­cade du plus bel effet ! L’entretien de cette “plante araignée” étant très sim­ple, elle est par ailleurs tout à fait acces­si­ble aux débu­tants. 

Sedum burrito - Orpin

Aus­si facile à cul­tiv­er qu’un cac­tus, cette suc­cu­lente atyp­ique offre un intérêt esthé­tique remar­quable : des mul­ti­tudes de petites feuilles char­nues oblongues aux sous-tons bleutés s’imbriquent den­sé­ment sur ses longues tiges retombantes, évo­quant une chevelure de créa­ture mythique. Elle appré­cie une lumi­nosité vive indi­recte ou une expo­si­tion ensoleil­lée, et des arrosages pro­fonds mais parci­monieux – surtout en hiv­er. Notez qu’il est aus­si très facile de la bou­tur­er, puisqu’une nou­velle plante peut pouss­er à par­tir d’une sim­ple feuille posée sur du ter­reau.

plantes suspendues
plantes suspendues

Aeschynanthus lobianus – Lipstick plant

Dans un style sim­i­laire à cer­tains hoyas, l’aeschynanthus présente des longues tiges sou­ples retombantes dotées de feuilles oblongues char­nues, qui le ren­dent idéal en sus­pen­sion. Il est égale­ment appré­cié pour ses flo­raisons tubu­laires, générale­ment de couleur rouge, qui lui don­nent son surnom de plante “rouge à lèvres”. Peu exigeant en ter­mes d’arrosage, un emplace­ment lumineux et des tem­péra­tures très douces en sai­son (18–22 ºC) sont toute­fois néces­saires à son développe­ment.

Saxifraga stolonifera — Saxifrage araignée

À l’instar du chloro­phy­tum, la sax­ifrage araignée est du plus bel effet en sus­pen­sion grâce à sa pro­duc­tion de stolons, d’où se dévelop­pent de jeunes plan­tules en cas­cade. Par­ti­c­ulière­ment appré­cié dans sa ver­sion “tri­col­ore”, panachée de rose et de blanc, son feuil­lage en rosette évoque le bégo­nia ou le géra­ni­um ; elle est sou­vent accom­pa­g­née d’une jolie flo­rai­son blanche en été. Les arrosages doivent être réguliers pour main­tenir un sub­strat tou­jours frais et légère­ment humide.

plantes suspendues

Retrou­vez d’autres con­seils et bonnes pra­tiques sur les plantes vertes dans le Numéro 7 — Automne 2021 “Agir”. Texte : Vic­to­ria Arias

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