Choisir ses fleurs mellifères

Con­nais­sez-vous la dif­férence entre les fleurs mel­lifères et nec­tar­ifères ? On vous donne les meilleures var­iétés à installer chez vous pour attir­er les insectes pollinisa­teurs !

 

 

par | 6 mai 2024

Le terme de fleurs mel­lifères ou nec­tar­ifères fait joli­ment référence aux sub­stances que celles-ci pro­duisent. Sym­bol­es de la coévo­lu­tion des végé­taux et des ani­maux, ces plantes jouent un rôle pri­mor­dial pour la bio­di­ver­sité. Elles nour­ris­sent de nom­breux insectes (ain­si que quelques mam­mifères et oiseaux) en échange d’un pré­cieux ser­vice : la pollini­sa­tion. 

Il existe de très nom­breuses var­iétés à installer au jardin, au bal­con ou au potager, pour ne plus faire l’impasse sur ces pré­cieuses alliées. 

Qu’est-ce qu’une fleur mellifère ?

On entend beau­coup par­ler de “plantes mel­lifères” sans for­cé­ment savoir ce que cela sig­ni­fie. Ce terme vient du latin mel­lif­er qui sig­ni­fie “porter du miel” car on a longtemps pen­sé que ces fleurs pro­dui­saient directe­ment le miel récolté par les abeilles. 

Les plantes mel­lifères sont en réal­ité des plantes qui attirent la très célèbre abeille Apis mel­lif­era (entre autres), laque­lle récolte le nec­tar pour fab­ri­quer ensuite le miel. Ce sont donc toutes des plantes nec­tar­ifères, c’est-à-dire des plantes qui pro­duisent du nec­tar.

Il existe des plantes unique­ment nec­tar­ifères : celles dont le nec­tar n’est pas acces­si­ble aux abeilles mais unique­ment aux insectes avec une trompe, comme les papil­lons.

Enfin, la grande famille qui réu­nit les plantes mel­lifères et les plantes nec­tar­ifères est celle des plantes pollinifères. En effet, toutes les plantes à fleurs pro­duisent du pollen, organe mâle qui leur per­met de se repro­duire ! 

On se focalise sou­vent sur les plantes mel­lifères et leur apport pour les abeilles (et pour le miel !) mais toutes les plantes pro­duisant du nec­tar sont une source pri­mor­diale d’alimentation pour de nom­breuses espèces : bour­dons, guêpes, papil­lons mais aus­si chauves-souris ou cer­tains oiseaux comme le col­ib­ri.

Choisir ses fleurs mellifères : l’importance de la diversité

Pour éviter de pass­er des heures à chercher les bonnes var­iétés à planter pour attir­er les insectes, le plus sim­ple est de miser sur la diver­sité : col­oris, péri­ode de flo­rai­son, hau­teur, forme des pétales.… S’il vous faut faire un choix rapi­de, optez pour des fleurs sim­ples aux éta­mines bien vis­i­bles, col­orées et odor­antes, qui auront le plus de chance d’attirer un grand nom­bre de pollinisa­teurs. 

Les papil­lons ont encore plus besoin de diver­sité et néces­si­tent par­fois une var­iété pré­cise : on par­le alors de “plantes hôtes” puisqu’elles accueil­lent aus­si les œufs des papil­lons et nour­ris­sent les che­nilles. La meilleure option est alors de laiss­er des espaces sans inter­ven­tion. Vous ver­rez fleurir fleurir des espèces comme le pis­senlit, les cro­cus, les primevères, les orties ou le lierre.

L’ortie, une fleur mel­lifère à préserv­er 

L’ortie est une ressource indis­pens­able pour attir­er de nom­breux insectes. C’est la plante hôte des che­nilles du paon-du-jour, du vul­cain, de plusieurs papil­lons de nuit. C’est aus­si le mets préféré d’une foule d’insectes comme les coc­cinelles, les araignées ou les pucerons. Lais­sez un coin de votre jardin avec des orties et observez le bal des insectes dès l’arrivée du print­emps ! 

Enfin, la plu­part des insectes préfèrent s’alimenter dans des endroits ensoleil­lés et sans vent. Priv­ilégiez ces espaces chez vous pour installer les fleurs les plus appétis­santes. Choi­sis­sez de préférence des plantes locales et adap­tées à votre cli­mat, avec des péri­odes de flo­rai­son dif­férentes.

Des idées au jardin

  • Un coin avec des orties ou des ronces : à laiss­er pouss­er ou à semer au print­emps pour l’ortie et à planter en automne pour les ronces.
  • Une var­iété spé­ciale “papil­lons de nuit” en plan­tant par exem­ple des pétu­nias, de l’onagre ou des belles-de-nuit.
  • Des plantes grim­pantes ou hautes comme le lierre, le lilas, la rose trémière ou le chèvrefeuille.

Guide des meilleures fleurs mellifères

Type de fleursPlantes mel­lifères et nec­tar­ifères
Les petits for­matssouci, cam­pan­ule, ancol­ie, mufli­er, échi­nacée pour­pre, œil­let du poète, reine mar­guerite
Les grands for­matstour­nesol, glycine, clé­matite, chèvrefeuille, vigne vierge, rose trémière, pas­si­flo­re, dahlia, ona­gre, gram­inée, jasmin,verveine de Buenos Aires, gau­ra, cos­mos, valéri­ane
Les arbres et arbustes prunus, noiseti­er, les fruitiers comme le pom­mi­er ou le poiri­er, catal­pa, troène, tilleul, bud­dleia, cléro­den­dron, lan­tana, lilas.
Les sauvagescoqueli­cot, achillée, primevère, con­soude, pis­senlit, bleuet, ronce, lierre, sureau, carotte ou fenouil sauvages, ortie, chardon, mauve sauvage, silène
Les potagèresLes aro­ma­tiques (bour­rache, men­the, lavande, thym, romarin…) et les salades (roquette, mâche…) à laiss­er mon­ter en fleurs. Les engrais verts (phacélie, moutarde, sain­foin…). Les petits fruitiers (fram­boisi­er, fraisiers…).
Les flo­raisons en décalé (tôt ou tard par rap­port à l’été)bruyère, hel­lé­bore, pen­sée, sauge orne­men­tale, aster, myoso­tis, orpin, les bulbes à flo­rai­son hiver­nale ou print­anière (tulipes, cro­cus, nar­ciss­es, jacinthes, mus­caris), chrysan­thèmes.
Les plantes hôtes (pour les che­nilles des papil­lons)ortie, séneçon jacobée, vio­lette, carotte et fenouil sauvages, gram­inée, trèfle, noiseti­er, aubépine, chèvrefeuille.



Retrou­vez tous les arti­cles sur la bio­di­ver­sité dans le Numéro 10


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