Les plantes vertes au bureau

Plantes vertes au bureau, séléc­tions plantes, astuces entre­tien, con­seils arrosage et acces­soires pour faciliter l’entretien.

par | 3 avril 2023

De nos jours, dif­fi­cile d’envisager l’ouverture d’un bureau ou espace de cowork­ing sans penser à y inté­gr­er des plantes… et ce, à juste titre ! Si l’idée est ten­tante et les ver­tus des plantes au tra­vail avérées, les écueils sont nom­breux et le risque du gaspillage plane. La plu­part des espaces de tra­vail ne cor­re­spon­dent pas aux besoins prin­ci­paux des plantes vertes. Ils sont peu lumineux, avec un envi­ron­nement très sec, par­fois des courants d’air, du chauffage en hiv­er et de la cli­ma­ti­sa­tion en été… De plus, les per­son­nes qui s’occupent des plantes — quand il y en a ! — ne sont pas for­cé­ment qual­i­fiées pour le faire, sans compter les péri­odes de vacances où les plantes sont car­ré­ment aban­don­nées ! Même avec toute la bonne volon­té du monde, il n’est pas tou­jours facile de leur apporter les soins néces­saires. Les rem­potages, la fer­til­i­sa­tion ou l’humidification des feuilles, par exem­ple, ne sont pas choses aisées dans un espace col­lec­tif partagé.

Il est donc indis­pens­able de choisir des plantes résis­tantes et peu exigeantes. 

1- Les bonnes plantes au bon endroit

L’idéal, pour une végé­tal­i­sa­tion durable, est que l’aménagement soit réfléchi en ter­mes de besoins des plantes plus qu’en ter­mes de déco­ra­tion. C’est, cepen­dant, rarement le cas en pra­tique. Il fau­dra donc veiller à adapter les soins qu’on leur pro­cure et à met­tre en place quelques astuces pour opti­miser leur con­di­tion. La plu­part des plantes util­isées pour la déco étant des plantes trop­i­cales, elles ont besoin de lumi­nosité et d’humidité.

  • Si la plante est placée dans un emplace­ment peu lumineux, il fau­dra réduire les arrosages. À garder en tête : moins une plante reçoit de lumière, plus sa motte sèche lente­ment et moins elle a besoin d’être arrosée. 
  • Si le taux d’humidité est bas, ce qui est générale­ment le cas dans les bureaux, on pour­ra l’augmenter en regroupant plusieurs plantes au même endroit, ce qui peut aus­si créer un bel effet de vol­ume. 
  • Pour leur bien-être, il fau­dra aus­si éviter de les plac­er à prox­im­ité d’une source de chaleur ou de cli­ma­ti­sa­tion. On pro­scrira les emplace­ments sou­vent ouverts sur l’extérieur ou sujets aux courants d’air : on oublie les entrées ou le pour­tour des baies vit­rées !
  • De manière générale, on essaiera de plac­er les plantes dans des espaces où les col­lab­o­ra­teurs passent du temps de manière pro­longée (salle de pause, îlots de tra­vail) en évi­tant les lieux tran­si­toires (entrée, salle de réu­nion), afin de rap­pel­er leur présence à leurs bons sou­venirs ! Il vau­dra mieux avoir un nom­bre lim­ité de “zones vertes”, com­posées de plusieurs plantes, que des plantes éparpil­lées par-ci par-là. Cela facilit­era leur entre­tien et per­me­t­tra de ne pas avoir de lais­sées-pour-compte ! 
  • On priv­ilégiera des emplace­ments faciles d’accès pour l’entretien. À éviter : les plantes placées trop en hau­teur, les plantes dif­fi­ciles d’accès, ain­si que les plantes immenses, com­pliquées à manip­uler en cas de besoin. 

Quelques exemples de plantes adaptées aux bureaux, suivant la luminosité disponible :

Lumi­nosité faible expo­si­tion nord (peu de lumière et jamais de soleil direct), peu de sources de lumière naturelle (une pièce avec seule­ment des néons ou une ver­rière don­nant sur une autre pièce avec des fenêtres) :

  • Pothos 
  • Philo­den­drons
  • Mon­steras
  • Zamiocul­cas zami­ifo­lia
  • Spathiphyl­lum
  • Fougères (mais à plac­er près d’une source d’humidité, comme l’évier de la salle de pause)

Bonne lumi­nosité, proche d’une fenêtre à l’est ou éloigné d’une fenêtre mais dans une pièce exposée au sud ou à l’ouest (espace ensoleil­lé et chaud) :

  • Plantes grass­es (à plac­er près des fenêtres) : Sedum, Echev­e­ria, San­se­vieria
  • Pileas
  • Ficus elas­ti­ca
  • Dra­cae­na

Les plantes grass­es : une fausse bonne idée ?

Elles sont sym­pas dans les bureaux car elles sont graphiques et assez résis­tantes. Mais atten­tion au sur-arrosage : elles doivent séch­er com­plète­ment entre deux arrosages. Si elles sont éloignées des fenêtres, il ne faut arroser qu’une fois par sai­son (sauf en été, 2 ou 3 fois selon la météo). Un rythme pas for­cé­ment évi­dent à faire appli­quer en col­lec­tiv­ité.

2- Un travail d’équipe

Un aspect tout aus­si impor­tant pour se lancer dans la végé­tal­i­sa­tion d’un espace de tra­vail est la com­mu­ni­ca­tion au sein de l’équipe. Notam­ment en ce qui con­cerne l’arrosage ! Les per­son­nes novices en jar­di­nage pensent sou­vent bien faire en arrosant par-ci par-là les plantes, par exem­ple, en ver­sant la fin d’un verre dans un pot après une pause déje­uner. C’est pour­tant le meilleur moyen de faire pour­rir les racines !

Quelques astuces : 

  • Désign­er une per­son­ne coor­di­na­trice pour gér­er les arrosages.
  • Affich­er un plan­ning des soins avec les per­son­nes respon­s­ables et les règles prin­ci­pales.
  • Créer un doc­u­ment à cocher lorsqu’une plante a été arrosée, par exem­ple, afin de prévenir le  reste de l’équipe.

Il s’agit aus­si d’anticiper les péri­odes de fer­me­ture du bureau et de s’organiser en fonc­tion : 

  • En hiv­er, on peut laiss­er la plu­part des plantes en place, sauf cas par­ti­c­uli­er. Si le chauffage est coupé, n’arrosez pas abon­dam­ment vos plantes avant le départ. Elles ris­queraient de baign­er dans l’eau et auraient de grandes chances de pour­rir.
  • En août, s’il fait très chaud et qu’il n’y a per­son­ne durant tout le mois. Il faut organ­is­er un gar­di­en­nage où cha­cun emporte une plante à la mai­son. Autre solu­tion : regrouper les plantes dans l’endroit le plus frais du bureau et installer un sys­tème d’arrosage goutte à goutte.

3- Quelques accessoires pour faciliter l’entretien

Si la com­mu­ni­ca­tion n’est pas tou­jours sim­ple au sein d’une équipe, quelques acces­soires peu­vent ren­dre l’entretien durable des plantes plus sim­ple.

Les acces­soires indis­pens­ables : 

  • Plusieurs arrosoirs dis­posés à des endroits stratégiques, notam­ment en salle de pause. On peut ain­si inviter les salariés à y vers­er leurs fonds de verre d’eau, pour un futur arrosage. 
  • Des éti­quettes dans les pots, qui per­me­t­tront d’indiquer le nom de la var­iété (pour l’aspect péd­a­gogique) ain­si que ses habi­tudes d’arrosage de façon très sim­ple (par exem­ple, le jour de la semaine où on doit l’arroser).
  • Des pots à réserve d’eau, pour les bureaux où les col­lègues oublient régulière­ment les plantes.
  • Des indi­ca­teurs de besoin en arrosage type hygromètres, à plonger dans les mottes des grandes plantes afin de savoir si elles sont encore humides ou non.
  • Des pots en géo­tex­tile, légers et faciles à déplac­er, pour pou­voir adapter l’emplacement des plantes si l’aménagement ou les habi­tudes de tra­vail évolu­ent.

 Pour faciliter la com­préhen­sion des con­seils d’entretien, on peut les sim­pli­fi­er : 

  • “J’ai soif SI mes feuilles s’enroulent sur elles-mêmes”, dans le cas d’une plante type pothos ou Philo­den­dron scan­dens.
  • “Si le témoin est en haut, je n’ai pas besoin d’eau !”, dans le cas d’une plante rem­potée dans un pot à réserve d’eau muni d’un témoin. 

Arti­cle rédigé par Mar­i­on Botan­i­cal, à retrou­ver dans le Numéro 13 — Print­emps 2023 “Amé­nag­er.”

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