Que faire en janvier au potager ? Imaginons que plein·e·s d’une énergie nouvelle et des meilleures résolutions, vous décidiez de démarrer un potager en janvier. Durant les premières semaines, vous n’aurez rien à semer, à planter ni à mettre dans votre panier, on est d’accord… Mais bonne nouvelle : janvier voit déjà ses jours s’allonger, la luminosité augmente et la nature prépare son réveil !
Préparer son potager bio
C’est le moment idéal pour imaginer son potager rêvé et organiser les cultures de l’année à venir. Pour vous préparer aux prochains mois, vous pouvez commencer à dessiner le plan de votre potager avec ses différentes zones. Inspirez-vous de la permaculture, notamment en ce qui concerne la rotation des cultures d’une saison à l’autre et les associations de plantes.
Une chance de commencer le potager en janvier, vous allez pouvoir suivre ma règle d’or : toujours observer avant d’agir ! Il est important de savoir dans quel contexte votre potager va voir le jour. Pour cela, plusieurs éléments sont importants. Quelle en est l’orientation et le taux d’ensoleillement ? Est-ce que vos plants seront protégés de la pluie et du vent ?
- Pour l’exposition : vous pouvez utiliser une boussole (il existe des tas d’applications disponibles sur votre smartphone) pour connaître l’orientation de votre potager (Nord, Sud, Est, Ouest…).
Il existe même des applications de photomètre qui permettent de connaître le taux d’ensoleillement (par exemple Light meter sur Androïd). Pensez aussi à prendre en compte les éléments alentour : les maisons, les arbres ou les murs qui pourraient venir faire de l’ombre. - Pour la pluie et le vent : votre zone est-elle abritée par un toit, un arbre, une haie ? Si ce n’est pas le cas et que vous en voyez le besoin, prévoyez d’installer des protections (bâches, cannisses, structures…).
Quand on pense le design d’un potager, il est important d’avoir le côté pratique en tête. Un de mes petits conseils de débutant·e : prévoir de mettre les aromates à l’avant du potager puisqu’on ira plus fréquemment les récolter que les courges ou les petits fruits, par exemple.
Nourrir et protéger le sol de son potager
En janvier, on peut amender le sol. Voici quelques ingrédients magiques qui agissent en deux temps trois mouvements :
- Ce n’est pas le geste le plus glamour, mais il fait des merveilles au potager : gardez votre urine dans un bidon ou une bouteille pour enrichir votre sol en azote. À diluer à 10 % dans l’eau d’arrosage.
- Si vous faites des feux de cheminée, pensez à récupérer les cendres de bois et répartissez-les à la surface de votre potager (une poignée par mètre carré seulement). C’est un excellent apport en nutriments, notamment en potasse, pour votre sol.
- C’est aussi en janvier que vous pouvez faire d’importants apports en compost et en fumier. Ne lésinez pas sur les quantités afin que vos cultures puissent bénéficier des meilleurs conditions de sol possible au printemps.
Si le sol de votre potager est déjà travaillé, pensez à bien le pailler. On peut utiliser du foin, de la paille ou des feuilles mortes ou encore acheter du paillis de chanvre en jardinerie.
Si vous avez le matériel à disposition, on peut également bâcher la future zone de culture pour faciliter le travail des vers de terre et la décomposition de la matière organique présente en-dessous.
Préparer le potager dès le mois de janvier
En janvier, si le sol n’est pas préparé, vous pouvez définir et travailler les zones de cultures à venir.
J’ai commencé à cultiver dans des carrés potager. Cela peut être très pratique mais pour ma part, j’y vois 2 inconvénients : on se casse le dos et on ne s’y retrouve pas vraiment dans tout ce bazar.
Si vous avez assez de place, je vous conseille de réaliser des planches ou des buttes de 80 cm de large séparées entre elles par des allées de 40 cm.
Vous pouvez enrichir vos zones de culture en compost et fumier et étaler du BRF (bois raméal fragmenté) et/ou des feuilles mortes dans les allées.
Pour ce faire, c’est aussi le bon moment pour s’équiper si vous n’avez rien pour travailler la terre. Pas besoin de se suréquiper et de casser son PEL. Mes outils de prédilection ? La grelinette pour travailler le sol dans les premiers centimètres seulement et la houe pour casser les mottes. On peut également affiner la terre de la couche supérieure de nos planches à l’aide d’un râteau.
Que sème-t-on en janvier ?
En janvier, le sol est souvent encore gelé et les températures ne sont pas adaptées aux semis, même sous serre. En effet, les gelées nocturnes pourraient être fatales pour vos jeunes plants. On prend donc encore un peu son mal en patience et on attend quelques semaines avant de ressortir ses graines…
À l’abri, il m’arrive de semer les premières laitues de la saison (variétés précoces). Pour cela, je privilégie les plaques alvéolées pour faciliter le repiquage par la suite.
Vous pouvez aussi profiter de l’hiver pour tester de faire germer des micro pousses dans votre cuisine !
J’espère que ces quelques conseils sauront vous aider et vous occuper jusqu’au mois prochain. Bon jardinage à toutes et à tous !
Cet article est rédigé par Elise Ruiba. Après plusieurs années à travailler dans la vie culturelle nantaise, Élise a choisi l’autre culture : celle de la terre. Elle a fait plusieurs woofings qui l’ont convaincue de la nécessité des métiers en lien avec l’agriculture. Elle a ensuite eu le plaisir de faire partie de l’équipe de La Box à Planter et y concevait des box pour mettre des graines entre les mains des débutant.e.s en leur apportant tous ses meilleurs conseils. Aujourd’hui, elle continue d’apprendre à travers des stages, des formations et du bénévolat. Pour suivre les aventures vertes d’Elise, retrouvez-la sur Instagram : @sicauplants
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