L’art de la cueillette sauvage

par | 25 juillet 2022

L’été est la sai­son idéale pour se lancer dans la cueil­lette sauvage. On vous explique tout pour appren­dre à recon­naître les plantes, respecter les règles de la cueil­lette et bien choisir vos plantes.

Apprendre à reconnaître les plantes

Si vous souhaitez vous lancer dans la cueil­lette, il fau­dra vous for­mer via plusieurs méth­odes en par­al­lèle :

  1. Tout d’abord, réalis­er des balades botaniques avec des asso­ci­a­tions ou guides de votre région.
  2. En par­al­lèle, vous pro­cur­er un ou deux livres, dont une flo­re de votre région et un livre de recettes, par exem­ple. Vous pour­rez ain­si “révis­er” les appren­tis­sages acquis lors des balades botaniques.
  3. Retourn­er régulière­ment sur le ter­rain, observ­er, pho­togra­phi­er, essay­er d’identifier cer­taines espèces et deman­der con­fir­ma­tion à des spé­cial­istes. 
  4. L’application Plant­Net vous sera très utile pour con­firmer ou invalid­er (voir nos con­seils ci-dessous).
Retrou­vez tout le dossier “Plantes sauvages” dans le Numéro 6 : les recon­naître, les utilis­er, les cuisin­er…

Pour bien iden­ti­fi­er une plante, il s’agit d’être très atten­tif à tous les détails et indices qui peu­vent vous guider :

  1. Observez la couleur des fleurs, le type de feuilles (sim­ples ou com­posées, avec ou sans péti­ole), la forme de la tige (car­rée, ronde, lisse, can­nelée…), la présence ou l’absence de poils, sans oubli­er les spé­ci­ficités des graines et des racines. 
  2. L’odeur est égale­ment un critère impor­tant : entraînez-vous à dévelop­per votre odor­at en frois­sant les feuilles des plantes. Celles de la carotte sauvage, par exem­ple, exha­lent une bonne odeur de… carotte. Les plantes dégageant une odeur fétide se révè­lent sou­vent tox­iques !
  3. L’époque de flo­rai­son sera égale­ment un bon indice pour vous aider à recon­naître une plante.
  4. Enfin, pensez à jeter un coup d’œil aux alen­tours : les plantes qui poussent à côté et le type d’environnement (lit­toral, forêt, prairie, etc.) vous guideront égale­ment.

Si vous débutez, il est plus sim­ple de recon­naître une plante quand elle est en fleurs (donc générale­ment en été). En pro­gres­sant, il sera très intéres­sant d’apprendre à la recon­naître aux autres étapes de sa crois­sance : feuilles, fleurs, graines, etc. (notam­ment pour prof­iter de la ten­dresse des jeunes feuilles et de leur haute teneur en nutri­ments !).

Com­ment bien utilis­er Plant­Net ?

Con­nais­sez-vous Plant­Net, ce Shaz­am des plantes qui vous aide à iden­ti­fi­er les jolis spéci­mens ren­con­trés en pleine nature ? Une fois l’application téléchargée, il s’agit de l’utiliser cor­recte­ment, pour opti­miser vos chances de trou­ver la bonne cor­re­spon­dance.

1- Prenez une pho­to nette, cen­trée sur l’une des par­ties de la plante, par exem­ple la fleur, et indiquez-la comme telle à Plant­Net. Atten­tion, le sujet doit être la plante, pas votre main qui tient la plante !

2- Recom­mencez avec une pho­to d’une autre par­tie, par exem­ple les feuilles. 

3- Ain­si de suite sur un max­i­mum de critères de recon­nais­sance (trois critères sont déjà une très bonne base !).

Les cor­re­spon­dances pro­posées à la fin seront ain­si bien plus per­ti­nentes que si vous vous con­tentez d’une pho­to glob­ale de la plante.

Enfin, si vous n’êtes pas 100 % sûr de l’identification, ne la validez pas ! Cela serait source d’erreur pour les util­isa­teurs futurs, l’application fonc­tion­nant comme une base de don­nées col­lab­o­ra­tive.

Règles de sécurité et de bonne conduite pour la cueillette sauvage

  1. Ne cueillez que les plantes que vous avez iden­ti­fiées formelle­ment.
  2. Récoltez dans des endroits pro­pres.
  3. Prélevez unique­ment ce dont vous avez besoin.
  4. Coupez pro­pre­ment : emportez un séca­teur ou des ciseaux lors de vos prom­e­nades.
  5. Lais­sez au moins le tiers des plantes sur place.
  6. Ne cueillez pas toutes les par­ties d’une même plante : lais­sez des feuilles, des fleurs, des racines…
  7. Ne cueillez pas d’espèces pro­tégées, ni dans des espaces pro­tégés.
  8. Ne piétinez pas la flo­re aux alen­tours de ce que vous souhaitez cueil­lir.
  9. Essayez de ne pas déranger les insectes et ani­maux qui habitent là.
  10. Expliquez aux enfants qu’ils doivent tou­jours vous deman­der avant de goûter les plantes.

Choisir les plantes à cueillir

  1. Véri­fiez qu’il n’y a pas de traces de salis­sure dues à des escar­gots ou déjec­tions d’animaux, pas de trace de grig­no­tage ou de rouille.
  2. Cueillez plutôt le matin, par temps sec et ensoleil­lé.
  3. Cueillez au bon stade de développe­ment. Cela dépend de chaque plante, mais générale­ment :
    1. les feuilles sont meilleures jeunes (l’arôme est plus déli­cat, moins amer et la tex­ture plus ten­dre) ;
    2. au print­emps et en automne, les fleurs pos­sè­dent le plus de vigueur et elles sont les plus rich­es en sub­stances béné­fiques. Au cours de l’année, cer­taines plantes refleuris­sent de manière con­tin­ue alors que d’autres se fanent ;
    3. les racines sont à cueil­lir plutôt pen­dant la péri­ode de dor­mance (lorsque les par­ties supérieures de la plante cessent de se dévelop­per).

⚠️ Les rayons du soleil abî­ment les plantes ! Si vous souhaitez les con­som­mer, utilisez un sac en tis­su pour les con­serv­er pen­dant votre balade.

Retrou­vez le dossier “Plantes sauvages” dans le Numéro 6 — Été 2021 “Explor­er”.

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