Arroser ses plantes d’intérieur
Il s’effectue en fonction des besoins de la plante et des conditions dans lesquelles elle est cultivée. En règle générale, la plupart des plantes s’accommodent d’un arrosage tous les 10–15 jours en hiver et plusieurs fois par semaine (au besoin) en été, de préférence avec une eau non calcaire (eau de pluie ou eau filtrée).
Par-dessus : avec un arrosoir, on dirige le flux de l’eau directement vers le substrat, en essayant de ne pas mouiller le feuillage pour éviter les problèmes de brûlure ou d’infection fongique.
Par-dessous : le pot est placé dans une bassine remplie d’eau durant une dizaine de minutes, de façon à ce que la partie inférieure du pot soit immergée sur quelques centimètres. L’eau va remonter dans le terreau par capillarité et l’imprégner jusqu’en haut.
Critères qui augmentent la fréquence d’arrosage :
- Plante gourmande en eau
- Plante qui vient d’être rempotée
- Pot de petite taille
- Pot plus poreux (par exemple en terre cuite)
- Températures élevées
Pour s’assurer qu’il est temps d’intervenir, on peut soupeser le pot (un terreau déshydraté devient très léger) et plonger un doigt dans le substrat : s’il est bien sec sur les premiers centimètres, c’est l’heure d’arroser.
Pensez à vider la soucoupe ou le cache-pot quelques minutes après l’arrosage, pour ne pas laisser d’eau stagnante !
Planning des soins pour entretenir ses plantes d’intérieur
- Humidification : tous les jours si possible, surtout en hiver.
- Arrosage : 2 fois par mois en hiver, 1 à 2 fois par semaine en été.
- Fertilisation : tous les 15 jours au printemps-été.
- Dépoussiérage : 1 à 2 fois par mois.
- Taille : 1 fois par an si nécessaire, plutôt au printemps.
- Surfaçage : 1 fois par an, sauf l’année du rempotage
- Rempotage : tous les 2–3 ans.
Un bon taux d’humidité
La majorité des plantes d’intérieur apprécie un taux d’humidité atmosphérique de 60 % et plus ; le seuil minimum pour leur santé se situe aux alentours de 40 %. Cela tombe bien, ces conditions correspondent également à la nature humaine : nos voies respiratoires, elles non plus, n’apprécient guère un air trop sec !
Dans nos pièces à vivre, surtout lorsqu’elles sont chauffées durant la moitié de l’année, ce taux est néanmoins rarement atteint. Il est donc conseillé d’augmenter l’hygrométrie autour de vos plantes via l’une des méthodes suivantes :
- Brumisation : C’est la méthode la plus connue, mais la moins efficace. Elle consiste à vaporiser de l’eau non calcaire une à plusieurs fois par jour sur l’ensemble du feuillage de la plante.
- Plateau humide : Elle consiste à placer le pot sur un plateau rempli d’un lit de gravillons ou billes d’argile que l’on arrose régulièrement. L’évaporation naturelle du gravier bénéficie au feuillage qui s’étale juste au-dessus.
- Douche : Doucher régulièrement le feuillage des plantes permet non seulement de le débarrasser de sa poussière, mais aussi d’améliorer temporairement l’hygrométrie. À la belle saison, un passage sous la pluie sur votre balcon ou dans votre jardin fonctionne tout aussi bien !
- Humidificateur d’air : Il existe des appareils électriques spécifique- ment conçus pour augmenter l’hygrométrie dans votre logement et la maintenir à un niveau constant. Un modèle silencieux conçu pour les chambres de bébés, par exemple, fait parfaitement l’affaire.
- Mise sous cloche : Pour les plantes les plus exigeantes, l’usage d’une cloche en verre transparent ou d’un terrarium permet de créer un milieu clos ou semi-clos, qui conservera un haut niveau d’humidité grâce à l’évaporation naturelle du terreau.
Une fertilisation au printemps
Les besoins des plantes vertes correspondent principalement aux NPK que l’on voit indiqués sur les étiquettes des engrais du commerce :
N : L’azote, qui stimule la croissance « verte ».
P : Le phosphore, qui favorise le développement racinaire.
K : Le potassium, qui favorise une bonne résistance générale.
Les plantes en pots n’ont accès qu’à une quantité limitée de substrat, donc de nutriments : il est essentiel de compléter leurs apports à l’aide d’une fertilisation régulière. Différentes formules existent, avec différents dosages, parfois destinées à des types de plantes précis ; toutefois, un engrais global pour plantes d’intérieur peut convenir dans la majorité des cas.
On les trouve principalement dans deux formats :
- Les engrais liquides se diluent dans l’eau d’arrosage de vos plantes tous les 15 jours durant la période de croissance (printemps-été). Ils peuvent parfois être vaporisés sur le feuillage.
- Les engrais solides, généralement sous forme de granulés, se mélangent au terreau pour une diffusion lente qui dure quelques mois.
Pour l’un comme pour l’autre, privilégiez toujours les engrais naturels, d’origine organique, plus doux que les engrais minéraux, et respectez scrupuleusement les dosages indiqués sur la notice afin de ne pas brûler vos plantes. Dans le doute, il vaudra mieux en mettre moins que pas assez !
Une petite toilette régulière
Sans être indispensable, la taille des plantes vertes permet de contrôler leur forme, mais aussi de les inciter à se ramifier : elle est donc tout indiquée pour les plantes qui se sont étiolées avec le temps et que vous souhaitez voir s’étoffer.
On la pratique de préférence au printemps, en coupant les tiges concernées juste au-dessus d’un nœud*. Pensez à nettoyer votre sécateur au préalable avec de l’alcool à 70°C.
* nœud = point d’insertion d’une feuille sur la tige.
Retrouvez tous les conseils pour accueillir une nouvelle plante verte dans le Numéro 8 – Hiver 2021. Photographies et texte par Victoria Arias.
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