Entretenir ses plantes d’intérieur

Plus que jamais désir­ables, appré­ciées pour leur esthé­tique et le plaisir que pro­cure leur entre­tien, les plantes vertes restent toute­fois intim­i­dantes pour beau­coup d’entre nous.

Alors, voici quelques con­seils pour entretenir vos plantes vertes

par | 6 juin 2022

Arroser ses plantes d’intérieur

Il s’effectue en fonc­tion des besoins de la plante et des con­di­tions dans lesquelles elle est cul­tivée. En règle générale, la plu­part des plantes s’ac­com­mod­ent d’un arrosage tous les 10–15 jours en hiv­er et plusieurs fois par semaine (au besoin) en été, de préférence avec une eau non cal­caire (eau de pluie ou eau fil­trée).

Par-dessus : avec un arrosoir, on dirige le flux de l’eau directe­ment vers le sub­strat, en essayant de ne pas mouiller le feuil­lage pour éviter les prob­lèmes de brûlure ou d’infection fongique.

Par-dessous : le pot est placé dans une bas­sine rem­plie d’eau durant une dizaine de min­utes, de façon à ce que la par­tie inférieure du pot soit immergée sur quelques cen­timètres. L’eau va remon­ter dans le ter­reau par cap­il­lar­ité et l’imprégner jusqu’en haut.

Critères qui augmentent la fréquence d’arrosage :

  • Plante gour­mande en eau
  • Plante qui vient d’être rem­potée
  • Pot de petite taille
  • Pot plus poreux (par exem­ple en terre cuite)
  • Tem­péra­tures élevées

Pour s’assurer qu’il est temps d’intervenir, on peut soupeser le pot (un ter­reau déshy­draté devient très léger) et plonger un doigt dans le sub­strat : s’il est bien sec sur les pre­miers cen­timètres, c’est l’heure d’arroser.

Pensez à vider la soucoupe ou le cache-pot quelques min­utes après l’arrosage, pour ne pas laiss­er d’eau stag­nante !

Planning des soins pour entretenir ses plantes d’intérieur

  • Humid­i­fi­ca­tion : tous les jours si pos­si­ble, surtout en hiv­er.
  • Arrosage : 2 fois par mois en hiv­er, 1 à 2 fois par semaine en été.
  • Fer­til­i­sa­tion : tous les 15 jours au print­emps-été.
  • Dépous­siérage : 1 à 2 fois par mois.
  • Taille : 1 fois par an si néces­saire, plutôt au print­emps.
  • Sur­façage : 1 fois par an, sauf l’année du rem­potage
  • Rem­potage : tous les 2–3 ans.

Un bon taux d’humidité

La majorité des plantes d’intérieur appré­cie un taux d’humidité atmo­sphérique de 60 % et plus ; le seuil min­i­mum pour leur san­té se situe aux alen­tours de 40 %. Cela tombe bien, ces con­di­tions cor­re­spon­dent égale­ment à la nature humaine : nos voies res­pi­ra­toires, elles non plus, n’apprécient guère un air trop sec !

Dans nos pièces à vivre, surtout lorsqu’elles sont chauf­fées durant la moitié de l’année, ce taux est néan­moins rarement atteint. Il est donc con­seil­lé d’augmenter l’hygrométrie autour de vos plantes via l’une des méth­odes suiv­antes :

  • Bru­mi­sa­tion : C’est la méth­ode la plus con­nue, mais la moins effi­cace. Elle con­siste à vapor­is­er de l’eau non cal­caire une à plusieurs fois par jour sur l’ensemble du feuil­lage de la plante.
  • Plateau humide : Elle con­siste à plac­er le pot sur un plateau rem­pli d’un lit de grav­il­lons ou billes d’argile que l’on arrose régulière­ment. L’évaporation naturelle du gravier béné­fi­cie au feuil­lage qui s’étale juste au-dessus.
  • Douche : Douch­er régulière­ment le feuil­lage des plantes per­met non seule­ment de le débar­rass­er de sa pous­sière, mais aus­si d’amélior­er tem­po­raire­ment l’hy­grométrie. À la belle sai­son, un pas­sage sous la pluie sur votre bal­con ou dans votre jardin fonc­tionne tout aus­si bien !
  • Humid­ifi­ca­teur d’air : Il existe des appareils élec­triques spé­ci­fique- ment conçus pour aug­menter l’hygrométrie dans votre loge­ment et la main­tenir à un niveau con­stant. Un mod­èle silen­cieux conçu pour les cham­bres de bébés, par exem­ple, fait par­faite­ment l’affaire.
  • Mise sous cloche : Pour les plantes les plus exigeantes, l’usage d’une cloche en verre trans­par­ent ou d’un ter­rar­i­um per­met de créer un milieu clos ou semi-clos, qui con­servera un haut niveau d’humidité grâce à l’évaporation naturelle du ter­reau.

Une fertilisation au printemps

Les besoins des plantes vertes cor­re­spon­dent prin­ci­pale­ment aux NPK que l’on voit indiqués sur les éti­quettes des engrais du com­merce :

N : L’azote, qui stim­ule la crois­sance « verte ».

P : Le phos­pho­re, qui favorise le développe­ment raci­naire.

K : Le potas­si­um, qui favorise une bonne résis­tance générale.

Les plantes en pots n’ont accès qu’à une quan­tité lim­itée de sub­strat, donc de nutri­ments : il est essen­tiel de com­pléter leurs apports à l’aide d’une fer­til­i­sa­tion régulière. Dif­férentes for­mules exis­tent, avec dif­férents dosages, par­fois des­tinées à des types de plantes pré­cis ; toute­fois, un engrais glob­al pour plantes d’intérieur peut con­venir dans la majorité des cas.

On les trou­ve prin­ci­pale­ment dans deux for­mats :

  1. Les engrais liq­uides se dilu­ent dans l’eau d’arrosage de vos plantes tous les 15 jours durant la péri­ode de crois­sance (print­emps-été). Ils peu­vent par­fois être vapor­isés sur le feuil­lage.
  2. Les engrais solides, générale­ment sous forme de gran­ulés, se mélan­gent au ter­reau pour une dif­fu­sion lente qui dure quelques mois.

Pour l’un comme pour l’autre, priv­ilégiez tou­jours les engrais naturels, d’origine organique, plus doux que les engrais minéraux, et respectez scrupuleuse­ment les dosages indiqués sur la notice afin de ne pas brûler vos plantes. Dans le doute, il vau­dra mieux en met­tre moins que pas assez !

Une petite toilette régulière

Sans être indis­pens­able, la taille des plantes vertes per­met de con­trôler leur forme, mais aus­si de les inciter à se ram­i­fi­er : elle est donc tout indiquée pour les plantes qui se sont éti­olées avec le temps et que vous souhaitez voir s’étoffer.

On la pra­tique de préférence au print­emps, en coupant les tiges con­cernées juste au-dessus d’un nœud*. Pensez à net­toy­er votre séca­teur au préal­able avec de l’al­cool à 70°C.

* nœud = point d’insertion d’une feuille sur la tige.

Retrou­vez tous les con­seils pour accueil­lir une nou­velle plante verte dans le Numéro 8 – Hiv­er 2021. Pho­togra­phies et texte par Vic­to­ria Arias.

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