Comment planter un rosier ?

Com­ment planter un rosier : choix de la var­iété, plan­ta­tion en pleine terre ou en pot, arrosage, tail­lage, bouturage… On vous donne toutes nos astuces !

par | 10 avril 2023

La rose est très prisée au jardin pour la facil­ité d’entretien, la diver­sité et pour les bou­quets mai­son que l’on peut réalis­er. Décou­vrez nos astuces pour planter un rosier chez vous.

Les variétés à planter

Il y a tant de diver­sité dans les rosiers qu’il serait dif­fi­cile d’être exhaus­tif. Ils se dis­tinguent en pre­mier lieu par leur hau­teur et leur forme : des rosiers grim­pants, des rosiers lianes, des rosiers buis­sons, des rosiers minia­tures, des rosiers cou­vre-sol… Les rosiers lianes ou grim­pants sont util­isés pour leur capac­ité à escalad­er un mur ou un gril­lage. Notez que les pre­miers peu­vent grimper plus haut que les sec­onds et devi­en­nent par­fois envahissants. 

En sec­ond lieu, il faut dis­tinguer les dif­férents rosiers par leur rythme de flo­rai­son. Les rosiers remon­tants fleuris­sent plusieurs fois dans l’année, du print­emps à l’automne, avec une péri­ode plus pro­lifique en plein été. Les non remon­tants ne fleuris­sent qu’une seule fois dans l’année, de manière plus spec­tac­u­laire au début de l’été. 

Les rosiers anciens, les plus odor­ants, sont un peu à part. Ils sont sou­vent non-remon­tants mais se rat­trapent avec une odeur puis­sante. Cer­taines var­iétés, comme les rosiers de Chine, fleuris­sent néan­moins plusieurs fois dans l’année.

Enfin, vous pou­vez aus­si faire votre choix par­mi l’incroyable diver­sité de couleurs qu’offrent les rosiers. Si vous souhaitez attir­er les pollinisa­teurs, veillez à choisir des var­iétés aux fleurs sim­ples plutôt que les clas­siques fleurs dou­bles, qui cachent le pollen !

Dans tous les cas, priv­ilégiez l’achat chez un pépiniériste. Il pour­ra vous ori­en­ter en fonc­tion de vos envies et de votre sit­u­a­tion.

Qu’est-ce qu’un rosier gref­fé ? 

Le greffage est une méth­ode de mul­ti­pli­ca­tion util­isée pour les rosiers, les fruitiers et d’autres plantes dif­fi­ciles à mul­ti­pli­er. Un gref­fon (un “œil” ou bour­geon d’une var­iété de rosier que l’on veut mul­ti­pli­er) est inséré dans la tige incisée d’un porte-greffe (un rosier dont on veut garder les qual­ités comme la résis­tance aux mal­adies ou à la sécher­esse). On peut ain­si observ­er le point de greffe sur les rosiers. Un ren­fle­ment à la base qui cor­re­spond à l’endroit où le gref­fon a été inséré.

Planter un rosier en pleine terre

La plu­part des var­iétés de rosiers se plantent entre l’automne et l’hiver. Ce sont majori­taire­ment des plantes de soleil, les rosiers ont besoin d’un bon ensoleille­ment pour fleurir. Les ros­es de couleur som­bre préfèreront néan­moins la mi-ombre pour garder une jolie couleur. 

Installez votre nou­veau rosier dans une terre bien drainée ; générale­ment, la terre du jardin con­vient très bien. Faites un trou d’une taille suff­isante pour enter­rer toutes les racines de votre rosier. Une grande majorité des rosiers sont gref­fés. Il y a plusieurs avis sur le fait d’enterrer ou non le point de greffe. C’est l’endroit le plus sen­si­ble au froid, il est utile de l’enterrer à 5 ou 10 cm de pro­fondeur si vos hivers sont froids. À l’inverse, si vous habitez une région au cli­mat doux et humide, il est préférable de le laiss­er sor­tir au ras du sol. Vous pou­vez ajouter un peu de com­post à la terre de jardin avant de refer­mer le trou et de bien tass­er la terre. Arrosez copieuse­ment et paillez éventuelle­ment. N’oubliez pas de not­er la var­iété de votre rosier pour retrou­ver les con­seils spé­ci­fiques à son entre­tien.

À not­er : si vous souhaitez installer un rosier en pleine terre près d’un mur ou d’un arbre, espacez-le au min­i­mum de 30 cm. Veillez à enrichir la terre au pied d’un arbre, elle est sou­vent plus pau­vre.

Émi­lie Mas­sal

Planter un rosier en pot

Les rosiers peu­vent se cul­tiv­er en pots sans souci, à con­di­tion de bien choisir la var­iété : optez pour des rosiers minia­tures ou des rosiers buis­sons. Choi­sis­sez un pot suff­isam­ment pro­fond (30/40 cm de pro­fondeur min­i­mum), déposez une couche de billes d’argile au fond et rem­plis­sez-le de terre du jardin ou de ter­reau uni­versel. Vous pou­vez mélanger un peu de com­post (⅓ env­i­ron) pour apporter plus de nutri­ments au jeune rosier. 

En pots, il fau­dra veiller à arroser régulière­ment et à pailler en cas de chaleur. Vous pou­vez aus­si apporter un peu d’engrais pour rosiers avant la flo­rai­son (jusqu’en juin).

Bou­tur­er son rosier 

Les bou­tures de rosiers s’effectuent en sep­tem­bre. La tech­nique la plus sim­ple con­siste à couper des tronçons de tiges de 15 cm env­i­ron (tou­jours sous une feuille). Con­servez unique­ment quelques feuilles en haut et sup­primez les autres. Sup­primez les épines sur la par­tie basse (celle qui sera enter­rée). Placez vos bou­tures dans des pots rem­plis d’un mélange de ter­reau et de sable (le ter­reau à semis peut aus­si fonc­tion­ner), en les enfonçant à moitié. Tassez bien et arrosez avant de con­serv­er vos pots dans un endroit à l’ombre, en extérieur. Pro­tégez-les du froid en hiv­er si besoin. Au print­emps, vous pour­rez repi­quer dans un pot plus grand et l’année d’après en pleine terre. 

La taille des rosiers 

La taille d’un rosier n’est jamais oblig­a­toire. Elle per­met néan­moins de favoris­er un port uni­forme, de sup­primer des branch­es trop faibles, d’éviter les mal­adies et d’encourager une belle flo­rai­son. Le plus impor­tant pour bien tailler vos rosiers est d’apprendre à repér­er un œil : il s’agit des petits bour­geons en for­ma­tion qui se trou­vent le long d’une tige, à la base des feuilles. Il faut tou­jours couper les tiges en biais quelques mil­limètres au-dessus d’un bour­geon.

Vous pou­vez tailler au min­i­mum les tiges mortes (celles qui ne sont plus vertes), toutes celles qui poussent de la base (les “rejets”) et celles qui poussent trop vers l’intérieur du rosier. Si vous souhaitez amélior­er le port ou la flo­rai­son, vous pou­vez tailler plus sévère­ment en coupant les tiges à 20 cm du sol (cela s’appelle “rabat­tre un rosier”). La péri­ode de taille peut dépen­dre de la var­iété de votre rosier : les rosiers remon­tants se tail­lent au print­emps quand les gelées sont passées, les rosiers non remon­tants se tail­lent après la flo­rai­son.

Émi­lie Mas­sal

Entretien 

Les pre­mières années après la plan­ta­tion d’un jeune rosier sont pri­mor­diales. Veillez à bien arroser le pied en cas de sécher­esse pro­longée. 

Le plus impor­tant sera ensuite de veiller à sup­primer les fleurs fanées. Notam­ment sur les var­iétés remon­tantes, afin de favoris­er une nou­velle flo­rai­son. Ne coupez pas les tiges, sup­primez unique­ment la fleur. Néan­moins, il est intéres­sant de laiss­er quelques fleurs fanées en fin de sai­son pour voir appa­raître les fruits, très appré­ciés des oiseaux en hiv­er. 

Les rosiers sont rel­a­tive­ment sen­si­bles aux mal­adies comme l’oïdium, la mal­adie des tach­es noires ou la rouille. Ils peu­vent vite se retrou­ver envahis de pucerons ou de coche­nilles. Les traite­ments préven­tifs restent les plus effi­caces et les plus doux pour l’environnement : pul­véri­sa­tion de savon noir ou de bicar­bon­ate de soude, sup­pres­sion des feuilles abîmées et plan­ta­tion de capucine afin d’attirer les pucerons. 

Et en hiver ?

Les rosiers sont générale­ment très résis­tants. Cer­taines var­iétés sup­por­t­ent de longues péri­odes de gel, sou­vent dénom­mées “rus­tiques” en pépinière ou d’une manière générale les rosiers arbustes. En dehors de quelques var­iétés (les rosiers grim­pants, les rosiers thé ou de Chine), vos rosiers n’ont pas besoin de pro­tec­tion par­ti­c­ulière en hiv­er. Veillez à sup­primer toutes les fleurs fanées. À tailler légère­ment vos rosiers en automne pour les aider à affron­ter le froid. Seules les régions où les tem­péra­tures descen­dent sous les 5 °C néces­si­tent de pro­téger les rosiers d’un voile d’hivernage. 

Pas de ros­es à la Saint Valentin ! 

Vous l’au­rez remar­qué, les rosiers ne sont pas en fleurs en hiv­er. Les ros­es que l’on trou­ve chez cer­tains fleuristes en hiv­er provi­en­nent donc de pays loin­tains ou sont cul­tivées sous ser­res chauf­fées, bour­rées d’en­grais chim­iques et de con­ser­va­teurs… Offrez des ané­mones, des camélias ou des nar­ciss­es !

alimentation végétale

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Retrou­vez d’autres astuces jar­di­nages, plantes vertes et nature dans le Numéro 12 — Hiv­er 2022 “Nour­rir.”

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