
Comment planter un rosier ?
La rose est très prisée au jardin pour la facilité d’entretien, la diversité et pour les bouquets maison que l’on peut réaliser. Découvrez nos astuces pour planter un rosier chez vous.
Les variétés à planter
Il y a tant de diversité dans les rosiers qu’il serait difficile d’être exhaustif. Ils se distinguent en premier lieu par leur hauteur et leur forme : des rosiers grimpants, des rosiers lianes, des rosiers buissons, des rosiers miniatures, des rosiers couvre-sol… Les rosiers lianes ou grimpants sont utilisés pour leur capacité à escalader un mur ou un grillage. Notez que les premiers peuvent grimper plus haut que les seconds et deviennent parfois envahissants.
En second lieu, il faut distinguer les différents rosiers par leur rythme de floraison. Les rosiers remontants fleurissent plusieurs fois dans l’année, du printemps à l’automne, avec une période plus prolifique en plein été. Les non remontants ne fleurissent qu’une seule fois dans l’année, de manière plus spectaculaire au début de l’été.
Les rosiers anciens, les plus odorants, sont un peu à part. Ils sont souvent non-remontants mais se rattrapent avec une odeur puissante. Certaines variétés, comme les rosiers de Chine, fleurissent néanmoins plusieurs fois dans l’année.
Enfin, vous pouvez aussi faire votre choix parmi l’incroyable diversité de couleurs qu’offrent les rosiers. Si vous souhaitez attirer les pollinisateurs, veillez à choisir des variétés aux fleurs simples plutôt que les classiques fleurs doubles, qui cachent le pollen !
Dans tous les cas, privilégiez l’achat chez un pépiniériste. Il pourra vous orienter en fonction de vos envies et de votre situation.
Qu’est-ce qu’un rosier greffé ?
Le greffage est une méthode de multiplication utilisée pour les rosiers, les fruitiers et d’autres plantes difficiles à multiplier. Un greffon (un “œil” ou bourgeon d’une variété de rosier que l’on veut multiplier) est inséré dans la tige incisée d’un porte-greffe (un rosier dont on veut garder les qualités comme la résistance aux maladies ou à la sécheresse). On peut ainsi observer le point de greffe sur les rosiers. Un renflement à la base qui correspond à l’endroit où le greffon a été inséré.
Planter un rosier en pleine terre
La plupart des variétés de rosiers se plantent entre l’automne et l’hiver. Ce sont majoritairement des plantes de soleil, les rosiers ont besoin d’un bon ensoleillement pour fleurir. Les roses de couleur sombre préfèreront néanmoins la mi-ombre pour garder une jolie couleur.
Installez votre nouveau rosier dans une terre bien drainée ; généralement, la terre du jardin convient très bien. Faites un trou d’une taille suffisante pour enterrer toutes les racines de votre rosier. Une grande majorité des rosiers sont greffés. Il y a plusieurs avis sur le fait d’enterrer ou non le point de greffe. C’est l’endroit le plus sensible au froid, il est utile de l’enterrer à 5 ou 10 cm de profondeur si vos hivers sont froids. À l’inverse, si vous habitez une région au climat doux et humide, il est préférable de le laisser sortir au ras du sol. Vous pouvez ajouter un peu de compost à la terre de jardin avant de refermer le trou et de bien tasser la terre. Arrosez copieusement et paillez éventuellement. N’oubliez pas de noter la variété de votre rosier pour retrouver les conseils spécifiques à son entretien.
À noter : si vous souhaitez installer un rosier en pleine terre près d’un mur ou d’un arbre, espacez-le au minimum de 30 cm. Veillez à enrichir la terre au pied d’un arbre, elle est souvent plus pauvre.

Planter un rosier en pot
Les rosiers peuvent se cultiver en pots sans souci, à condition de bien choisir la variété : optez pour des rosiers miniatures ou des rosiers buissons. Choisissez un pot suffisamment profond (30/40 cm de profondeur minimum), déposez une couche de billes d’argile au fond et remplissez-le de terre du jardin ou de terreau universel. Vous pouvez mélanger un peu de compost (⅓ environ) pour apporter plus de nutriments au jeune rosier.
En pots, il faudra veiller à arroser régulièrement et à pailler en cas de chaleur. Vous pouvez aussi apporter un peu d’engrais pour rosiers avant la floraison (jusqu’en juin).
Bouturer son rosier
Les boutures de rosiers s’effectuent en septembre. La technique la plus simple consiste à couper des tronçons de tiges de 15 cm environ (toujours sous une feuille). Conservez uniquement quelques feuilles en haut et supprimez les autres. Supprimez les épines sur la partie basse (celle qui sera enterrée). Placez vos boutures dans des pots remplis d’un mélange de terreau et de sable (le terreau à semis peut aussi fonctionner), en les enfonçant à moitié. Tassez bien et arrosez avant de conserver vos pots dans un endroit à l’ombre, en extérieur. Protégez-les du froid en hiver si besoin. Au printemps, vous pourrez repiquer dans un pot plus grand et l’année d’après en pleine terre.
La taille des rosiers
La taille d’un rosier n’est jamais obligatoire. Elle permet néanmoins de favoriser un port uniforme, de supprimer des branches trop faibles, d’éviter les maladies et d’encourager une belle floraison. Le plus important pour bien tailler vos rosiers est d’apprendre à repérer un œil : il s’agit des petits bourgeons en formation qui se trouvent le long d’une tige, à la base des feuilles. Il faut toujours couper les tiges en biais quelques millimètres au-dessus d’un bourgeon.
Vous pouvez tailler au minimum les tiges mortes (celles qui ne sont plus vertes), toutes celles qui poussent de la base (les “rejets”) et celles qui poussent trop vers l’intérieur du rosier. Si vous souhaitez améliorer le port ou la floraison, vous pouvez tailler plus sévèrement en coupant les tiges à 20 cm du sol (cela s’appelle “rabattre un rosier”). La période de taille peut dépendre de la variété de votre rosier : les rosiers remontants se taillent au printemps quand les gelées sont passées, les rosiers non remontants se taillent après la floraison.

Entretien
Les premières années après la plantation d’un jeune rosier sont primordiales. Veillez à bien arroser le pied en cas de sécheresse prolongée.
Le plus important sera ensuite de veiller à supprimer les fleurs fanées. Notamment sur les variétés remontantes, afin de favoriser une nouvelle floraison. Ne coupez pas les tiges, supprimez uniquement la fleur. Néanmoins, il est intéressant de laisser quelques fleurs fanées en fin de saison pour voir apparaître les fruits, très appréciés des oiseaux en hiver.
Les rosiers sont relativement sensibles aux maladies comme l’oïdium, la maladie des taches noires ou la rouille. Ils peuvent vite se retrouver envahis de pucerons ou de cochenilles. Les traitements préventifs restent les plus efficaces et les plus doux pour l’environnement : pulvérisation de savon noir ou de bicarbonate de soude, suppression des feuilles abîmées et plantation de capucine afin d’attirer les pucerons.
Et en hiver ?
Les rosiers sont généralement très résistants. Certaines variétés supportent de longues périodes de gel, souvent dénommées “rustiques” en pépinière ou d’une manière générale les rosiers arbustes. En dehors de quelques variétés (les rosiers grimpants, les rosiers thé ou de Chine), vos rosiers n’ont pas besoin de protection particulière en hiver. Veillez à supprimer toutes les fleurs fanées. À tailler légèrement vos rosiers en automne pour les aider à affronter le froid. Seules les régions où les températures descendent sous les 5 °C nécessitent de protéger les rosiers d’un voile d’hivernage.
Pas de roses à la Saint Valentin !
Vous l’aurez remarqué, les rosiers ne sont pas en fleurs en hiver. Les roses que l’on trouve chez certains fleuristes en hiver proviennent donc de pays lointains ou sont cultivées sous serres chauffées, bourrées d’engrais chimiques et de conservateurs… Offrez des anémones, des camélias ou des narcisses !
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Retrouvez d’autres astuces jardinages, plantes vertes et nature dans le Numéro 12 – Hiver 2022 “Nourrir.”


